19 décembre 2007

Les Espaces Publiques Appartiennent-Ils au Public?


Apparemment on jouit d’une liberté totale à occuper les espaces publics à Essaouira, pour y vendre toutes sortes de marchandises sur les trottoirs et les artères principales de la médina.
Il n’est pas nécessaire d’être averti sur la situation, depuis longtemps, gelée au sein de la municipalité ni chez les preneurs de décisions pour voir que la gestion et l’organisation des activités commerciales ne subit plus le moindre contrôle de façon à ce que tous les droits soient garantis.
Les espaces publics constate-t-on sont soit arbitrairement légués à des particuliers, soit totalement abandonnés aux petits vendeurs ambulants. Les terrasses des cafés et des restaurants sur les places publiques n’ont plus aucune délimitation et on les voit en extension de jour en jour occupant des espaces vitaux à la circulation des piétons, sans que les pouvoirs publics censés défendre l’intérêt général et faire appliquer la loi, n’interviennent.
Les parkings sont généreusement distribués aux propriétaires de restaurants et d’hôtels et sont entourés de clôtures empêchant l’accès aux piétons qui sont forcés de faire le tour d’un parking privé pour passer.


A Essaouira , contrairement à ce que l’on constate dans d’autres villes du Maroc, le marché principal est situé en plein centre de la médina sur une artère principale qui traverse la ville, et l’occupation d’abord des trottoirs par des différents produits commerciaux , puis des bords des trottoirs par les charrettes de transport et les charrettes de vendeurs ambulants ainsi que l’occupation du milieu de cette artère par d’autres vendeurs ambulants, non seulement entrave la circulation des piétons qui font leurs courses, mais également rend difficile le passage par cette artère pour se déplacer d’un bout à l’autre de la médina.
Au marché aux légumes c’est tout à fait le chaos qui règne et la circulation des piétons devient impossible pendant les heures de pointe. Les vendeurs ambulants sont alignés de chaque coté de la rue et les petites charrettes de transport sont entassés au bord des trottoirs les unes contre les autres. Les marchands de légumes, dérangés par ce nouveau fléau, essaient à leur tour d’occuper autant d’espace qu’ils peuvent et certains d’entre eux exposent leurs produits au-delà même des trottoirs.
Ça n’est plus Essaouira de jadis ou les commerces étaient bien organisés par champ d’activités. A présent au marché principal de la ville le boucher, le vendeur de chaussures et le vendeur de couches pour bébés sont regroupés sur la même ligne au hasard et sans aucun souci ni de l’hygiène ni du coté esthétique de la médina alors que celle ci fait parti du patrimoine universel.
La rue Mohammed Elqorri connue du nom de « Souk Ouaka », subit le même sort et se trouve envahie par les marchands ambulants de fruits et de légumes qui viennent se joindre au vendeurs de téléphones portables qui se sont emparés d’une partie de l’espace réservé au passants et se permettent de placer leur vitrines d’exposition juste devant leur magasins comme si la fonction initiale de cette rue si étroite n’était plus celle de permettre à la population de circuler librement mais de leur servir d’espace d’extension de leur commerce .

2 commentaires:

Anonyme a dit…

Nous y sommes malheureusement habitués au point d'instituer "la gêne, le désordre, la contrainte..." au rang de folklore, d'images pittoresques qui font vendre, attirent les touristes !
Merci EMHOTEP
sAID

Emhotep a dit…

Il ne faut quand même pas oublier qu'une ville est faite d'abord pour assurer une vie saine et confortable à ses propres habitants avant de s'occuper de ses visiteurs.